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Dr Cottias - Opération / coude Rupture distale du biceps

 

Rupture distale du biceps

 

Description et Symptômes :

Le coude est une articulation reliant l’extrémité inférieure de l’humérus (trochlée) et l’extrémité supérieure des 2 os de l’avant bras (olécrane et tête radiale). Cette articulation est maintenue par des muscles stabilisateurs actifs : le biceps qui s’insère en distal sur la tubérosité bicipitale, le triceps, l’anconé et les muscles extenseurs et fléchisseurs du poignet et par des ligaments stabilisateurs passifs :  le ligament latéral externe, interne, antérieur, postérieur, annulaire, ligament radio-cubital supérieur et capsule.

Il s’agit d’un arrachement de l’insertion radiale sur la tubérosité bicipitale du radius. Il survient en faisant un effort brutal en flexion (sport ou soulèvement de poids). Il y a une douleur brutale à coup de fouet ou un craquement.

 

Diagnostic :

Les signes cliniques sont l’ascension du corps musculaire du biceps (signe de pseudo Popeye). Il existe un hématome antérieur. Le patient peut ressentir des fourmillements (paresthésies) dans les doigts en rapport avec une décompensation d’un canal carpien.

L’examen clinique :

Il existe une ascension du biceps, une perte de force de flexion mesurée au peson. Dans les ruptures incomplètes ou en deux temps, on peut rechercher une douleur ou une perte de force en flexion du coude et supination forcée. On testera la mobilité du coude dans tous les secteurs (flexion-extension et pronosupination).

 

Le bilan radiologique : les radiographies standards peuvent montrer un rare arrachement osseux. L’échographie, et éventuellement l’IRM permettent de visualiser les lésions s’il existe un doute clinique.

Un électromyogramme sera réalisé plus tard avec étude de la vitesse de conduction, pour rechercher une compression du nerf cubital au coude ou du nerf médian au poignet si des douleurs ou des paresthésies persistaient.

 

Traitement :

Il est très différent de la rupture haute du long biceps (rupture au niveau de l’épaule avec apparition d’une boule dans le bras : signe de Popeye) qui ne nécessite pas de traitement chirurgical mais une surveillance.

On peut se contenter d’une abstention thérapeutique pour les arrachements distaux mais il existe à long terme une perte de force et en flexion et en supination de l’ordre de 30%.

Chez un sujet sportif, un travailleur de force ou un bricoleur, il est préférable de proposer une réinsertion du biceps. Il y a plusieurs techniques : la ténodèse ou transfert tendineux (suture du tendon du biceps sur le brachial antérieur), la réinsertion du tendon du biceps sur la tubérosité bicipitale par double voie ou par voie mini-invasive aidée de l’arthroscopie. La réinsertion anatomique est grevée de raideur post opératoire (raccourcissement du tendon effiloché), de lésion nerveuse iatrogène, de re-rupture.

Je préfère pour ma part le transfert du biceps sur le brachial antérieur par une courte voie longitudinale au-dessus du pli de flexion du coude. L’anesthésie peut être loco-régionale. L’intervention dure en moyenne moins d’une heure.

Evolution :

 

L’hospitalisation peut être ambulatoire ou de 2 jours. La mobilisation des doigts est immédiate, car le coude est immobilisé dans une attelle pour 21 jours avec une écharpe coude au corps.

La persistance de fourmillements ou de perte de sensibilité des doigts concernés est fréquente (contiguïté du nerf médian et musculo-cutané).

Dans la plupart des cas la reprise d’une activité sportive est possible après avis du chirurgien au bout de 6 semaines.

 

Complications :

Les plus fréquentes :

Il existe un risque d’hématome qui se résorbe en règle générale tout seul.

Il peut exceptionnellement nécessiter une ponction évacuatrice ou un drainage chirurgical.

L’algodystrophie est un phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris. Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois des années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois prise en charge spécifique.

Une décompensation d’un syndrome compressif (nerf médian et nerf cubital) peut survenir et prendre l’aspect d’une algoneurodystrophie.

Plus rarement :

L’infection profonde (l’arthrite) est possible. Elle peut nécessiter une nouvelle chirurgie et un traitement prolongé par antibiotiques. Il est fortement déconseillé de fumer ou de consommer des substances réprimandées, pendant la période de cicatrisation, le tabagisme augmentant de manière significative le taux d’infection.

Une atteinte nerveuse du nerf radial au coude, du nerf ulnaire et même du nerf médian en avant pris dans un tissu fibreux cicatriciel ou exceptionnellement section de celui-ci est exceptionnelle.

La cicatrice peut rester gonflée et sensible pendant plusieurs semaines avec gêne à l’appui. Une raideur temporaire du coude peut être observée, elle va très rarement justifier une rééducation complémentaire.

Une décompensation d’un syndrome du canal carpien et/ou du nerf cubital au coude sont possibles et donnent des douleurs diverses et variées pouvant prendre l’aspect d’une algodystrophie.

 

Autres : raideur, syndrome de loge, échec de l’ostéosynthèse, la phlébite, pyoderma gangrenosum….

 

Mots clefs :

Rupture du biceps - transfert musculaire - Ténodèse brachiale – Popeye - arthroscopie du coude.

 

 

 

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